Longtemps délaissée par les médecins et les phytothérapeutes européens, la résine du boswellia a été redécouverte par les chercheurs occidentaux, à la fin du XXe siècle, qui ont mis en évidence ses puissants principes anti-inflammatoires sans effets secondaires. Depuis peu, de nouveaux essais cliniques ont prouvé l’action efficace du Boswellia serrata dans le traitement des voies respiratoires et plus particulièrement dans la prévention des crises d’asthme.
Les traités de médecine ayurvédique accordent une large place à la résine de boswellia qui est utilisée seule (sous le nom de Salai guggul) ou en complexe associée à d’autres plantes indiennes. Les praticiens la recommandent pour le traitement des douleurs rhumatismales, de l’inflammation du tube digestif et des voies respiratoires. En usage externe, le Salai guggul est prescrit pour les problèmes d’acné, les infections fongiques et les furoncles. On utilise également les fumigations à base de cette résine pour purifier les vêtements, les maisons et les cheveux.
La boswellia : un anti-inflammatoire puissant
L’ensemble de ces indications ont orienté depuis longtemps les chercheurs européens et américains vers les propriétés anti-inflammatoires du Boswellia serrata. De nombreuses études cliniques menées dans les années quatre-vingt ont ainsi démontré que cette résine a une activité inhibitrice ciblée et qu’elle ne produit aucun effet secondaire et ne présente aucune toxicité. Ce sont les acides boswelliques qui sont à l’origine de cette propriété. Ils inhibent la formation des leucotriènes, substances qui engendrent l’inflammation en accentuant les dommages causés aux tissus par les radicaux libres. Ils participent au bon fonctionnement des vaisseaux sanguins plus ou moins obstrués par des spasmes. Ces acides améliorent également la circulation sanguine dans les articulations et les autres tissus enflammés. Ils permettent ainsi un apport plus important en sang dans les tissus, alors mieux nourris et mieux drainés et contribuent à faire disparaître l’inflammation. Articulations en pleine forme
Le Boswellia est en quelque sorte un Anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) naturel bien toléré. En réduisant l’inflammation, l’extrait de Boswellia réduit le gonflement, la douleur et la raideur lors de la mise en route matinale. Il est non seulement efficace au cours de l’arthrose quelle que soit sa localisation, mais aussi dans la polyarthrite rhumatoïde. Cet effet est d’autant plus net que l’extrait de Boswellia est pris régulièrement, en tant que traitement de fond plutôt que comme traitement des crises. Asthme
Puisque les leucotriènes interviennent spécifiquement dans la bronchoconstriction, des chercheurs ont eu l’idée d’étudier les propriétés du boswellia dans les pathologies respiratoires telles que l’asthme. Au cours d’un essai clinique mené par l’équipe du Dr Gupta de la Faculté de médecine de Los Angeles, les chercheurs ont constaté une nette amélioration des symptômes de l’asthme chez les patients traités par le Boswellia serrata. Les trois quarts d’entre eux ont vu disparaître ce que l’on appelle « le ronchu », qui est le râle caractéristique de la difficulté à respirer lors d’une crise. Le volume respiratoire s’est nettement amélioré, le nombre de crises s’est espacé dans le temps et leur intensité a diminué de façon significative. Après six semaines d’un traitement aux acides boswelliques, la rémission de l’asthme a été constatée pour 70 % des patients, dont aucun n’a reçu d’autre traitement médical.
Les Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO)
La cause principale de cette maladie est le tabagisme. Au niveau respiratoire, la BPCO est caractérisée par une obstruction lente et progressive des voies aériennes et des poumons. Elle diminue la capacité respiratoire de façon souvent irréversible. Le boswellia, diminue de façon sensible ces troubles, en apportant une amélioration au niveau de l’essoufflement et de la gène respiratoire, il peut être une aide non négligeable pour ces personnes.
Au niveau intestinal
Tout d’abord au cours des maladies intestinales chroniques inflammatoires (MICI). De toutes les utilisations du Boswellia Serrata, le syndrome de l’intestin irritable ou intestin poreux devrait figurer en haut de liste avec la sphère respiratoire. Car son action anti-inflammatoire est très efficace mais surtout n’a pas les effets secondaires de certains AINS. Il est conseillé de faire une cure d’au moins 21 à 45 jours de boswellia avant d’y d’ajouter des probiotiques.
Recommandation
Pour obtenir de bons résultats, prendre 300 mg d’un extrait de résine de boswellia deux à trois fois par jour. L'extrait doit contenir 70 % d’acides boswelliques. Les premiers bienfaits du boswellia se manifestent, en général, au bout de deux semaines. Dans certains cas, il faudra patienter jusqu’à quatre semaines.
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